Immobilier tertiaire : les bonnes pratiques de vidéosurveillance
Pierre GUITTON • 10 avril 2025
🏢 Introduction
Dans un contexte de multiplication des actes d’incivilité, de vols et de dégradations, la vidéosurveillance devient un pilier de la sécurité
dans l’immobilier tertiaire. Que vous soyez gestionnaire d’un immeuble de bureaux, propriétaire d’un parc d’activités ou responsable sécurité d’un réseau multisite, il est crucial de déployer une solution de vidéoprotection adaptée, évolutive et conforme.
Voici les bonnes pratiques
pour sécuriser efficacement un site tertiaire sans surinvestir… et sans compromettre la qualité d’exploitation.
🎯 1. Auditer l’existant avant d’installer
➤ État des lieux technique et organisationnel
Avant toute installation, il est indispensable de réaliser un audit de l’existant
: couverture actuelle, qualité des angles, état des caméras, accessibilité aux flux… Cela permet de réutiliser le matériel encore viable
et d’identifier les angles morts.
➤ Identification des besoins réels
L’objectif n’est pas de tout filmer, mais de filmer intelligemment. Zones à prioriser :
- Accès principaux (hall, entrée parking)
- Zones sensibles (locaux techniques, locaux IT)
- Flux internes et visiteurs
➤ Audit réglementaire RGPD
La vidéosurveillance tertiaire est soumise à des obligations précises (affichage, durée de conservation, droit d’accès). Un audit permet d’éviter les erreurs fréquentes pouvant impacter l’entreprise juridiquement.
🛠️ 2. Concevoir une architecture technique évolutive
➤ Choisir les bons équipements
Optez pour des caméras IP avec des résolutions adaptées, dotées de fonctionnalités évoluées (vision nocturne, zoom optique, détection IA). Privilégiez des marques ouvertes (non propriétaires) pour garantir l’interopérabilité.
➤ Centralisation multisite
Pour les groupes tertiaires, il est stratégique de mettre en place une supervision centralisée
: un seul poste permet de superviser plusieurs immeubles, avec alertes en temps réel.
➤ Stockage sécurisé et respect des délais
Prévoir un stockage local ou distant sécurisé, avec une rétention conforme aux règles (généralement 30 jours), et une résilience face aux coupures.
➤ Sécurité du réseau vidéo
Les flux vidéo doivent être isolés, chiffrés, et protégés contre les intrusions. La collaboration entre la DSI et les responsables sécurité
est indispensable.
📈 3. Optimiser l’exploitation pour plus de performance
➤ Intégrer l’IA pour réduire la charge humaine
Grâce à l’intelligence artificielle embarquée, les caméras peuvent détecter automatiquement des comportements suspects (stationnement anormal, regroupement, intrusion en horaires fermés…). Cela soulage les opérateurs et augmente la réactivité.
➤ Maintenir et faire évoluer le système
Mettre en place un plan de maintenance préventive et prévoir une montée en charge future : nouveaux locataires, extension du site, nouveaux flux…
➤ Valoriser la sécurité auprès des utilisateurs
Une vidéosurveillance bien pensée améliore le sentiment de sécurité
et l’image du site. Pensez à communiquer de façon positive
sur le dispositif : affichage clair, présence de QR codes RGPD, interface ergonomique pour les utilisateurs.
✅ Conclusion
Dans l’immobilier tertiaire, la vidéosurveillance est bien plus qu’un outil technique : c’est un levier stratégique
de performance, de sécurité et de valorisation du patrimoine. En adoptant une démarche structurée — audit, conception sur mesure, exploitation intelligente — les directions immobilières sécurisent efficacement leurs actifs… tout en optimisant leurs investissements.
